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Vous êtes sur un site Web dédié à une poupée Realdoll nommée Elle. Il s'agit d'un mannequin à taille humaine réalisé avec un silicone d'une texture proche de la peau humaine, et doté d'un squelette lui permettant de prendre des poses réalistes... plus

 
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Monique

"Monique" est un film francais de valérie Guignabodet réalisé en 2002. Je ne me souviens plus vraiment de mes impressions lorsque je l'ai vu la première fois mais l'ai revu en aout 2007 donc un an après avoir acheté moi même une Realdoll.

J'ai beaucoup aimé ce film et la façon dont fut traité le sujet, l'humour toujours présent et génialement interprêté par Albert Dupontel, la présentation de la Realdoll sous ses plus beaux aspects, l'utilisation de la poupée comme un miroir renvoyant les autres interprêtes à leur propres problèmes personnels ou de couple. Il y a beaucoup de sensibilité et d'analyse dans le traitement, surement du au fait que la réalisatrice est une femme.

Les questions techniques concernant la poupée Realdoll sont discrêtement abordées et donnent lieu à des fous rires : son côté "moulée" et non pas "gonfable", son prix ainsi que son transport, son nettoyage, son maquillage, son tour de poitrine. Par contre le film ne montre pas la difficulté à la porter, il faut dire que A. Dupontel est très costaud mais tout de même. Sur la fin l'on voit un gars emporter la Realdoll en trottinant, n'oublions pas qu'elle pèse dans les 55 kilos et que c'est un poids mort.
Pour le moment je n'ai pas de certitude sur le type de son corps et celui de son visage, mais elle était sacrément plantureuse !

Monique

Les questions psychologiques inhérentes à la possession d'une poupée sont abordées en profondeur gràce au couple dans lequel est arrivé la poupée, mais aussi gràce aux amis du couple, et même leur enfant. Ainsi la petite amie (qui trompait éhontément son mec) s'interroge sur le choix de son Ex pour une poupée ; les inévitables comparaisons physiques ont lieues, ainsi que l'énumération des choses que fait ou ne fait pas une poupée par rapport à une vraie femme. Il est très amusant de constater que tout l'entourage de Dupontel fait une affaire d'état de l'apparition de cette poupée, cela devient le principal sujet de conversation, alors que Dupontel se contente lui de vivre pleinement cette relation spéciale.

Ceci est justement un nouvel attrait du film, c'est qu'il décrit parfaitement le processus qui se passe chez tous (ou peut-être juste moi) les nouveaux possesseurs d'une realdoll. La distance au départ, la prise de contact timide, la frénésie sexuelle, la volonté de cacher l'objet, de lui créer un lieu secret décoré avec un gout typiquement "Saint Valentin", l'achat de vêtements sexy ou pas, la création d'un lien psychologique avec ce qui reste pour les autres une chose. Mais aussi la volonté de photographier la beauté, la formidable impulsion de bien-être et de bonheur qu'elle procure (Dupontel jouait le rôle d'un depressif avant l'arrivée de la Realdoll).

Un possesseur de poupée realdoll doit se reconnaitre souvent dans ce scenario et je suis convaincu que V. Guignabodet et son équipe ont du se promener longuement sur le DollForum, ou dialoguer avec un proprietaire de RD, voire même que quelqu'un de l'équipe en possédait une.

Pour finir, j'ai appris que la production du film avait acheté 2 Monique strictement identiques en cas de pépin sur le tournage (j'ai lu aussi qu'il y aurait 5 monique en tout !!), le film n'aborde pas le problème de la fragilité des realdolls, surtout les modèles de cette époque et avant. En tout cas un excellent moment de cinéma que cette comédie.